Histoire

Vigneux

Vigneux = vigne, est une explication qui plaît, elle est hélas peu crédible car la vigne n'a été introduite dans la région nantaise qu'à partir du 15è siècle, et les cartes de Cassini, établies au 18è siècle, ne font mention d'aucune vigne aux alentours de Vigneux.

Il existe 44 noms de lieux «  Vigneux  » en France, la plupart sont issus du nom de gouverneurs romains du nom de Vinicus ou encore Vinius. Une autre racine serait issue de Saint Winnoc ou Vignoc, selon la prononciation en langue bretonne, qui daterait du 7è siècle.

Vigneux s'écrivait Vigno en 1038, Vigneu en1287 et Vignou en 1308. 

La Paquelais

840 : le nom de La Paque-Lays apparaît

Vers cette date, Lambert, usurpateur du Comté de Nantes, s'arrête quelques jours pour le repos de ses troupes à La Paquelais. Un texte atteste l'existence de ce nom de lieu à cette date. C'est la première fois que le nom de "La Paque-Lays" est cité sur un document.

Le dictionnaire toponymique de l'IGN attribue ce nom à la désignation d'un petit pâturage ou foyer domestique, suite à une altération de la racine pastiz ou pâtis ou encore à une dérivation du mot « patelin  ». Le toponyme pourrait également dériver du latin "pactum", qui définit un acte féodal pour la création d'une paroisse dans la seigneurie du Buron.

En 1926, La Paquelais s'écrivait "La Paclais"  

Agriculture

Au début du 20è siècle, pas de mécanisation : le travail dans les champs se faisait à la main. Dans de petites fermes (8 à 10 hectares) sans enfant en âge de travailler, il fallait valet et chambrière. Les vaches mises au pré étaient gardées par une enfant ou un jeune commis. Le travail de la terre se faisait avec des vaches et quelques chevaux.

Vers 1904 , la modernisation faisait son apparition avec les faucheuses, écrémeuses, les charrues à brabants fixes. Mais jusqu'en 1914, toutes les fermes ne possédaient pas de faucheuse. Blé, blé noir, lin étaient cultivés. Le beurre préparé était vendu ensuite à Nantes à des particuliers ou au marché de la Petite Hollande.

La guerre de 14-18 passée (214 Vignolais ne sont pas revenus de cette guerre), les habitants se remirent à l'ouvrage. En 1930 fut créée une coopérative de battage.

Puis ce fut 1939, la guerre, la mobilisation, l'occupation, les réquisitions, la grande misère pour le travail. Après cinq longues années, il fallut de nouveau retrousser les manches.

Les moulins à vent

La commune possédait de nombreux moulins à vent. Le pain préparé dans chaque ferme était cuit le plus souvent au four commun. Le moulin de la Joue a tourné jusqu'en 1914. Le Moulin Neuf construit en 1702, fonctionna jusqu'en 1924. Le moulin de Malescot appartenait à un meunier qui exploitait aussi un moulin à eau au lieu-dit la Rivière. La passage des petits ramoneurs savoyards jusqu'en 1910 était un événement annuel.

La grande foire de Vigneux

Le 18 novembre, se tenait la grande foire de Vigneux. Il y avait des marchands de tout : animaux, rouets, berlingots, et manèges de chevaux de bois. Au Grand Calvaire, avait lieu la foire aux cochons. Les brarries, broyage du lin pour faire de la filasse, donnaient lieu à des veillées où les jeunes gens dansaient. Prétexte aussi aux rencontres et aux bals : la piquerie de couverture.

Autres distractions : de nombreuses courses de vélos étaient organisées (courses de Malescot).

D'après "D'une époque à l'autre", recueil de souvenirs d'Arthur David (de La Roche) 

L'existence de Vigneux-La Paquelais semble remonter fort loin : en effet, une voie romaine passait sur la comune, au dessus du chemin qui conduit de la Paquelais à Treillières. Il subsiste encore, de nos jours, des traces de ces voies, notamment des bornes dans la campagne.

Vers l'an 840, Lambert, usurpateur du Comté de Nantes, s'arrête quelques jours avec ses troupes à La Paquelais.

La Bienheureuse Françoise d'Amboise y séjourna : une croix dite "de la Bonne Duchesse" fut élevée en souvenir à l'entrée du bourg (1868).

Un acte signé au temps de l'évêque Benoît de Nantes (1079-1115) sous le règne d'Alain Fergent, duc de Bretagne (1084-1112), faisait don du fief de la Boissière en Vigneux au chapitre de Saint-Pierre pour le rachat des âmes des seigneurs.

La paroisse de Vigneux date du XIIIè siècle, partagée en six frairies :

  • Frairie du bourg : Saint-Martin
  • Frairie de La Biliais Deniaud : Saint-Joseph
  • Frairie de la Roche : Saint-Pierre
  • Frairie du Buron : Saint-Charles
  • Frairie de la Jambinière : Saint-Jean.

En 1489, la duchesse Anne de Bretagne se réfugie à La Paquelais pour fuir son tuteur qui cherche à la marier de force au seigneur Dalbret. Elle traverse, à cette occasion le Pont au Duc, édifié sur le Gesvres à La Paquelais en 1330. On rapporte qu'elle fit ferrer ses chevaux à l'envers pour tromper ses poursuivants. 

En 1581, le premier curé de Vigneux, Jean Legrand s'installe.

En 1595, l'église primitive de Vigneux fait l'objet de travaux d'agrandissement. Au cours de ces travaux, la statue équestre de Saint-Martin est enfouie dans les fondations du bâtiment. Elle n'en sortira que 260 années plus tard.

Pendant près d'un siècle (fin XVIè jusqu'à la révocation de L'Edit de Nantes, le 17 octobre 1685), le Protestantisme divise la communauté religieuse.

Durant la Révolution, l'ordre fut maintenu dans la paroisse par Joseph François Rose OLLIVIER, curé constitutionnel. Mais en 1793, l'église de Vigneux fut pillée et vendue.

Vers 1800, la grande majorité des maisons rurales de la commune est construite. Elles utilisent le granit extrait des nombreuses carrières vignolaises. Ces mêmes carrières contribuent largement à façonner des quartiers de Nantes.

En 1850, commencent les travaux de l'Eglise de La Paqualais.

En 1860, l'église de Vigneux, datant de 1595, est démolie et reconstruite au même endroit. On retrouvera alors dans les fouilles la statue équestre de Saint-Martin, patron de la paroisse. Cette statue est actuellement présente dans le porche de l'église.  

Le Dictionnaire Archéologique de la Loire Inférieure note, qu'au nord de Vigneux, un long cordon, plus épais que les fossés ordinaires, pourrait être les restes d'anciens retranchements.

Au village de La Guittonais, une enceinte circulaire avec fossés et talus, appelée Le Fort de la Guittonais, serait l'emplacement d'un ancien camp.

Une chapelle datant du VIè ou VIIè siècle avait été construite à La Madeleine sur ce qui aurait dû être un temple romain.